Le Chantier #6
Eh, me revoilà! Je vous l'avais bien dit!
Allez reprenons où nous en étions.
Le fumier, c’est fait, on en parle plus. Faut dire qu’on y a
passé suffisamment de temps !
Place à la paille !!! Et là aussi, je vous assure qu’il
y a ce qu’il faut. Avec tout ça, c’est pas une cabane qu’on aurait pu
construire aux 3 petits cochons, c’est carrément le château de Versailles.
Voire Chambord aussi, histoire qu’ils aient un pied à terre pour aller chasser
le loup… mais je m’égare !
Pour vous donner une petite idée, je vais vous faire un
croquis !
Soit un total de 22m3 de paille déblayée ! Sans compter
les bottes encore stockées dans le garage.
De la paille, il y en avait partout. On a commencé par le plafond d’un des
garages en employant la manière forte : Tronçonneuse, on coupe les
traverses soutenant les bottes de paille et on se bouge les fesses de sortir
avant de tout prendre sur la tête ! Puis on ramasse tout.
Episode 2 : Nettoyer la paille stockée dans la grange. A cette étape, deux
mauvaises surprises…
1)
Sous la paille « fraîche », de la
paille compostée qu’il va falloir décaisser… Encore…
2)
Tandis que je ramasse la paille, ça bzzibzzite
autour de moi… Un peu trop à mon goût. Des bourbons, à l’air pas content,
tournent dans la grange. Certes, il y en a depuis le début que nous y allons,
mais là quand même, y’en a vraiment trop pour moi, voyez vous…
Avant |
Presque terminé! |
Heureusement, il se trouve parmi nos amis, un habitué de ces
bêbêtes… Notre sauveur ! Il commence par nous donner quelques consignes
par téléphone. C’est sans compter mon cher et tendre qui s’est mis en mode « warrior,
j’ai peur de rien » et qui fonce tête baissée voir ce fameux nid, si nid
de bourdons il y a. Et en effet, je ne suis pas si chochotte que ça. Il y a
bien un nid, habité par des bêbêtes pas si inoffensives et on se retrouve rapidement
avec une vingtaine de bourdons volants au dessus de la grange et autant qui
bourdonnent à l’intérieur, un peu contrariés d’avoir été dérangés.
Courageux mais pas téméraires (faut pas abuser, hein…), on
rentre chez nous, laissant les p’tites bêtes se calmer et avec la promesse que
notre ami super héros viendra s’en occuper. Précisons quand même que lui aussi
a voulu jouer les warrior et s’est malheureusement fait piquer dans la bataille…
Je profite de ce billet pour le remercier pour son aide! ;-)
Malgré tout, ça bzzibzzite toujours dans la grange. Je
soupçonne les affreuses bêbêtes d’avoir pris notre grange pour un nouveau
modèle de logement collectif ! Ceci s’appelle du squatte et d’ici peu,
nous envisageons de faire appel à la force pour les déloger ! Non mais !
A part ce petit intermède, notre déblayage se poursuit
doucement mais surement. Un peu trop doucement pour mon cher et tendre qui
commence à faire une overdose de paille. Faut dire que qu’après le plafond du
garage, le côté paille de la grange, il nous en reste encore beaucoup. A l’autre
extrémité de la grange, là où se trouvait le fumier, il y a un plafond bas, lui
aussi en paille !
Rebelote, tronçonneuse, on coupe les traverses et on dégage
vite fait. Puis, on ramasse ce qu’il y a au sol. Et 8 grands big bag de plus !
Big bag qu’il faut remplir, sortir de la grange en les tirant à la main, puis
tirer jusqu’à la remorques afin de les hisser (toujours à la main !) dans
la remorque pour faire de multiples aller-retour à la décharge. Et bah la
paille, je peux vous dire que c’est pas si léger que ça !
Dans la grange, il a fallu jouer les équilibristes, trouver
les poutres les mieux fixées afin d’aller récupérer les bottes qui n’étaient
pas tombées. Imaginez mon cher et tendre jouant les funambules ! Il aurait
cependant fallu que je réfléchisse à deux fois avant que ce soit lui qui monte
et moi qui reste en bas : tenir le big bag ouvert est davantage dans mes
compétences que d’aller jouer les oiseaux perché sur une poutre. Sauf que
monsieur ne sachant pas bien viser, je me suis très rapidement transformée en
épouvantail, couverte de paille !
J’ai vraiment l’impression de me faire avoir des fois…
Au final, à l’heure actuelle, paille et fumier sont des
histoires anciennes, nous en sommes venus à bout !!! Un grand
débroussaillage s’est aussi imposé, on se serait cru dans la forêt vierge !
Le terrain est maintenant plus propre, on va pouvoir continuer d’avancer !
Et la construction dans tout ça ???
Et bien ça a commencé. Oh, rien d’extraordinaire, hein…
Le décapage et le chemin d’accès ont été réalisés par le
terrassier (revenu de vacances !) mi-mai. L’emplacement de la maison était
donc visible, entouré de fossés destinés aux semelles de fondation. Les fossés
se sont peu à peu transformés en douves, merci pluie normande, entourant un
château invisible !
Enfin, le chantier a officiellement été déclaré ouvert le 30
mai, lorsque les semelles de fondation ont été coulées.
Puis, un we « paille », tandis que nous
remplissions nos big bag de paille, nous avons croisé le maçon, chargé des
fondations et des murs. Un monsieur bien sympathique, a priori professionnel,
qui nous a tout de même demandé où aller acheter des parpaings pour réaliser le
rang de la dalle terre-plein.
Hum… bien sûr…
Et là, ça tourne carrément au sketch, quand,
deux heures plus tard, nous croisons notre maçon, en panne sur le bord de la
route, et ayant déchargé tous nos parpaings sur le trottoir.
A ce moment bien précis, vous vous dites que vous rêvez, et
que ce n’est que votre imagination qui vous joue des tours. Mais, force est de
constater que non, ce n’est pas un rêve, que ce sont bien vos parpaings qui s’alignent
joliment sur le bord de la route et que non, il y a peu de chance pour que
lesdits parpaings soient posés le jour J. Tout va bien, pourquoi s’affoler ?!
Finalement, le maçon reviendra le dimanche finir de poser
les parpaings, après avoir réparé sa camionnette et rechargé le tout. Il
réussit même à revenir quelques jours plus tard pour couler la dalle.
Mais là encore, certaines choses nous interpellent… La Normandie, bien que frappée elle aussi par
la canicule du mois de juin (oui, oui, c’est possible !) a connu des
températures relativement moyenne en juin. Alors pourquoi nos maçons ont –ils choisi
pile le jour où il a fait plus de 25 degrés pour couler notre dalle ???????
Tous les autres jours, il a fait 20 degré (hors période caniculaire, je le
répète !).
Mais non, nos professionnels ont choisi un jour chaud pour
couler une dalle qui nécessite du tiède. Moralité, notre dalle est toute
fissurée ! Micro fissures nous répète-t-on inlassablement face à notre
inquiétude. Va pour la micro fissure. En attendant, nous, on flashe à tout va à chaque étape de la
construction. Mieux vaut prévenir que guérir…
Suite des évènements : les murs !
Voilà donc où nous en sommes. En matière de construction, on est "hors sol"! Je vous dis à très bientôt, avec, peut être, des murs à vous montrer... Mais, rien n'est moins sûr ;-)
Commentaires
Enregistrer un commentaire